Crise sanitaire oblige, le Département a débloqué 2, 2 M€ de plus pour soutenir la construction de logements sociaux et les artisans intervenant sur ces chantiers.

Un coup de pouce à la construction

Le conseil départemental a voté le 30 mars, en plein confinement, un plan de relance de 10 millions d’euros pour les associations et les entreprises subissant la crise. Il concerne en particulier les chantiers et le parc de logements sociaux dont le conseil départemental a la charge. Le Département consacre un peu plus de 9 millions d’euros, chaque année, à sa politique du logement. « Nous avons décidé cette année d’aller au-delà car les circonstances du moment le nécessitent, à la fois pour les entreprises du bâtiment, et pour permettre aux plus modestes, encore plus fragilisés par la crise, d’accéder au parc social ou d’y rester », souligne Jean-Luc Chenut, président socialiste du conseil départemental d’Ille-et-Vilaine.

Le Covid : un surcoût de 4 000 € par logement !

Une enveloppe exceptionnelle de 2 256 000 € a été débloquée début juillet. Elle vise à couvrir le surcoût lié aux mesures sanitaires qui se sont imposées aux entreprises (distanciation, équipements de protection, report de livraison des bâtiments). « Soit 4 000 € par logement sachant que nous avons 384 logements en cours de construction », calcule Marcel Rogemont, conseiller départemental délégué à l’habitat et président de Néotoa. Soit 1 536 000 € qui seront versés aux bailleurs sociaux comme Néotoa, pour régler les factures, revues à la hausse, des artisans et entrepreneurs du bâtiment.

Rénovation thermique et centres bourgs

A cela s’ajoutent 320 000 € pour les communes qui veulent revitaliser leur centre-bourg et 400 000 € pour la réhabilitation thermique des logements sociaux. L’objectif est de diminuer au minimum de 30 % les charges des locataires logés dans le parc social construit depuis plus de quinze ans. « C’est 200 logements par an qui ont été ainsi rénovés depuis 2013 », souligne Marcel Rogemont.

10 % de hausse des impayés de loyers

La crise sanitaire touche de plein fouet les plus fragiles et génère des difficultés, pour les plus précaires, à régler les loyers et les charges de leur logement. L’Union sociale de l’habitat a estimé qu’au niveau national les impayés de loyer ont augmenté de 10 %.

Le Département a décidé d’étendre l’accès au Fonds de solidarité logement (FSL) qui permet de pallier en partie ces difficultés. Jusqu’à présent seules les personnes vivant en dessous du seuil de pauvreté (1 063 € par personne) pouvaient en bénéficier. « Nous avons décidé d’augmenter ce plafond à 1 265 € », explique Catherine Debroise, vice-présidente de conseil départemental en charge de l’insertion. Une aide exceptionnelle est aussi accordée aux gens du voyage vivant sur les aires d’accueil, lesquels ont aussi été empêchés de travailler pendant le confinement. Enfin un fonds de garantie est mis en place pour les bailleurs sociaux afin de couvrir les éventuels impayés.

 

Source : Quotidien Ouest-France du 28 août 2020 – LE GOFF Laurent

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