Bonne nouvelle : les taux reculent et les prix se détendent. Mauvaise nouvelle : la taxe foncière 2025 continue de grimper et pèse de plus en plus dans le budget des propriétaires. Si vous êtes primo-accédant, intégrez-la dès la première simulation : c’est elle qui peut faire déraper un taux d’effort pourtant « dans les clous ».
2025 en bref : ce qui change, ce qui compte
La base de calcul nationale (les valeurs locatives cadastrales) est revalorisée de +1,7 % en 2025. À cette évolution « mécanique » s’ajoutent les taux votés localement par votre commune et votre intercommunalité, plus la TEOM (taxe d’enlèvement des ordures ménagères) lorsqu’elle s’applique.
Résultat : deux biens similaires ne paieront pas la même taxe foncière selon l’adresse à laquelle il est situé.
Rappel utile si vous signez en cours d’année : la taxe foncière 2025 est due par le propriétaire au 1ᵉʳ janvier. En cas de vente, le notaire prévoit généralement un prorata dans l’acte, mais ce n’est pas une règle légale automatique.
Ce que montrent les chiffres 2025
Sur un panel de 32 grandes villes, l’étude Meilleurtaux montre que la taxe foncière pèse désormais l’équivalent de 1,3 mensualité de crédit pour l’achat d’un 70 m² financé sur 20 ans (contre 1,1 un an plus tôt).
En lissant sur l’année, cela représente en moyenne 118 € par mois. Mais les écarts entre les villes restent marqués : jusqu’à 3,1 mensualités à Saint-Étienne, et plus de deux mensualités à Nîmes, Le Havre et Perpignan.
À l’opposé, les marchés les plus chers, comme Nice, Lyon, Aix-en-Provence et Paris, affichent un poids relatif moindre, la mensualité de prêt y étant déjà élevée.
L’impact n’en est pas moins réel : à Nice, une hausse locale de 21 % ajoute encore environ 0,2 mensualité.
Le Grand-Ouest reste encore relativement épargné, bien que certaines villes ne dérogent pas à la règle.
C’est le cas par exemple à Nantes, où une mensualité type de 1 335 € passe à 1 484 € une fois la taxe foncière intégrée, soit environ 148 € de plus à prévoir chaque mois.
Au Havre, l’étude classe la ville parmi les rares communes françaises où la taxe foncière dépasse deux mensualités de crédit pour l’achat d’un 70 m² sur 20 ans.
Primo-accédant : comment l’intégrer sans se tromper
La bonne méthode consiste à considérer la taxe foncière comme une 13ᵉ mensualité. Demandez au vendeur le dernier avis d’imposition et faites une projection 2025 en appliquant la revalorisation nationale de +1,7 %, puis vérifiez si votre commune a voté une hausse de taux.
Si vous hésitez entre deux quartiers, comparez la taxe foncière autant que le prix au mètre carré : un écart de 300 à 400 € par an peut suffire à faire basculer votre taux d’effort au-delà des 35 % qui guident les banques.
Lors du financement, intégrez la ligne « taxe foncière / 12 » dans le calcul de votre reste à vivre. C’est exactement ce que regardent les établissements qui acceptent ou non un dossier à la limite.
Ce qui peut alléger la note en 2025
Acheter dans le neuf peut ouvrir droit à l’exonération temporaire de taxe foncière pendant deux ans à partir du 1ᵉʳ janvier qui suit l’achèvement, sous réserve de déposer la déclaration de fin de travaux dans les délais (généralement 90 jours après la fin de ces travaux).
Cette exonération ne porte pas sur la TEOM et peut être modulée par les collectivités, mais pour un primo-accédant, elle offre deux années de respiration au moment où le budget se tend le plus.
Autre levier, l’exonération pour travaux d’économie d’énergie, possible si votre commune l’a votée : elle peut atteindre 50 à 100 % pendant trois ans, à condition d’avoir réalisé des dépenses de performance énergétique au-delà des seuils réglementaires (sur l’année précédente ou les deux années précédentes cumulées).
Dans les métropoles du Grand Ouest, ajoutez les dispositifs locaux d’accession abordable (BRS, PSLA, prêts bonifiés) qui réduisent le prix d’achat et, par ricochet, rendent la taxe foncière plus « digeste » dans votre budget global.
Calendrier et paiement : ne subissez pas la facture de l’automne
Cette année, les avis de taxe foncière sont disponibles depuis le 28 août si vous n’êtes pas mensualisés. Si vous l’êtes, vous recevrez votre avis à partir du 20 septembre.
Ensuite, les dates limites pour vous acquitter de la taxe foncière varient en fonction de votre mode de paiement.
Pour le paiement en ligne, vous avez jusqu’au 20 octobre à minuit. En revanche, pour les autres moyens de paiement (chèques, virement, espèces, etc.), la date limite est fixée au 15 octobre.
À savoir que pour tout impôt dépassant les 300 euros, le paiement dématérialisé est obligatoire.
Pour éviter de sortir un gros montant d’un coup, vous pouvez opter pour une mensualisation. Attention, vous avez jusqu’à fin juin de chaque année pour en faire la demande. C’est donc trop tard pour la taxe foncière 2025.
Enfin, en cas de changement d’adresse après votre achat, pensez à mettre à jour votre espace impots.gouv.fr : les avis papier ne suivent pas toujours à temps.
Pourquoi cette ligne pèse davantage en 2025
La taxe d’habitation ayant été supprimée pour les résidences principales, les collectivités ont enregistré un manque à gagner. De fait, elles répercutent souvent ce manque financier sur la taxe foncière, dernier impôt local permettant de renflouer les caisses.
Ainsi, entre la revalorisation nationale des bases de calcul et les hausses locales, la taxe foncière, qui repose uniquement sur les propriétaires, augmente chaque année.
Cela représente un véritable poids financier supplémentaire lors du passage du statut de locataire à celui de propriétaire.
C’est d’ailleurs pourquoi de nombreux professionnels de l’immobilier l’intègrent désormais dans leurs simulations au même titre que l’assurance emprunteur ou les charges de copropriété.
À retenir
La taxe foncière 2025 est calculée sur une base nationale revalorisée de +1,7 %, à laquelle s’ajoutent les taux votés localement et la TEOM. Son poids moyen équivaut à 1,3 mensualité de crédit, avec des pics jusqu’à 3,1 mensualités selon la ville.
Anticipez-la comme une 13ᵉ mensualité, explorez les exonérations (neuf, travaux d’énergie) et, si possible, mensualisez pour lisser l’effort financier.
C’est le meilleur moyen de sécuriser votre taux d’effort et d’éviter la mauvaise surprise de l’automne, surtout quand on achète pour la première fois.