Quelles sont les rues commerçantes les plus chères du monde ? voici le résultat du classement établi, comme chaque année, par le groupe Cushman & Wakefield.
- En première position Causeway bay, sur l’île de Hong Kong, reste l’artère commerçante la plus chère au monde, devançant la 5e Avenue à New York et les Champs-Élysées à Paris, dont les loyers enregistrent toutefois la plus forte croissance cette année, selon l’étude annuelle de Cushman & Wakefield.
Causeway Bay, qui avait ravi en 2012 à la 5e Avenue la première place du classement, conforte sa domination, avec une valeur locative qui enregistre cette année une hausse de 14,7 %, indique le cabinet.
Le mètre carré sur cette artère se loue en moyenne à 24 983 € à l’année. Cette progression est notamment liée « à la demande soutenue du luxe et d’enseignes moins haut-de-gamme » pour s’installer sur cette voie prestigieuse, alors que la ville de Hong Kong elle-même « affiche une croissance annuelle de 21,8 % », explique l’étude, dont la publication coïncide avec l’ouverture du Mapic, un salon dédié à l’immobilier commercial, à Cannes.
- La 5e Avenue reste la deuxième rue commerçante la plus chère du monde, avec une valeur de ses meilleurs emplacements qui reste stable, à 20 702 euros le mètre carré à l’année.
Les loyers des magasins aux États-Unis enregistrent cette année une progression de 3,7 %, contre 10,9 % l’an dernier, en raison d’un « climat économique moins favorable et (de) la hausse de l’offre disponible dans certains pays (Brésil) », indique Cushman & Wakefield.
- Troisième place pour les Champs Elysées, dont les loyers annuels ont bondi de 38,5 %, après une hausse de 30 % déjà en 2012.
Si le prix annuel au mètre carré de la célèbre avenue parisienne reste loin de Hong Kong et New York, à 13 255 euros, « les plus beaux emplacements des Champs-Élysées continuent de se louer à des niveaux record », note Christian Dubois, directeur général de Cushman & Wakefield France.
« Les ouvertures devraient désormais se raréfier sur les portions les plus prisées des Champs-Élysées, où les opportunités sont quasi-inexistantes », estime le cabinet. « Toutefois, quelques mouvements pourraient encore dynamiser le bas de l’avenue, accélérant la montée en gamme d’un secteur plus excentré, récemment animé par l’arrivée de nouveaux entrants (Banana Republic, Abercrombie & Fitch) ou les ouvertures d’enseignes de « luxe abordable » (Zadig & Voltaire) », ajoute-t-il.
Les Champs-Élysées reflètent ainsi assez bien les tendances à l’oeuvre sur l’ensemble du marché français, dont les loyers progressent de 16,3 % sur l’année, portés par les grandes artères commerçantes, tandis que les emplacements secondaires enregistrent une désaffection aussi bien du public que des enseignes.
« Le bouillonnement du luxe reste la cause première du bond des valeurs locatives en France » et en Europe, souligne également le cabinet.
- Se classant respectivement à la quatrième et la sixième place, New Bond Street (+ 15,6 %) à Londres et la Via Montenapoleone à Milan gagnent ainsi deux places chacune.
Pour 2014, le cabinet s’attend à ce que les valeurs locatives, à l’exception de certains pays durement touchés par la crise (Grèce, Irlande), ressortent globalement « stables ou continuent de progresser du fait du rebond attendu de la croissance économique, de la forte concurrence que se livrent les plus grandes enseignes de fast-fashion (comme H&M ou Zara, NDLR) ou du luxe, et de la rareté de l’offre disponible sur les meilleurs emplacements », est-il indiqué.