La première visite d’un bien immobilier est un moment particulièrement important, surtout lorsqu’on est primo-accédant. Entre l’excitation, la peur de passer à côté d’un bon plan et le stress de poser questions “bêtes”, il est facile de faire des erreurs. Pour éviter les mauvaises surprises, voici les 5 erreurs les plus fréquentes à éviter pour faire de votre visite une vraie réussite.
1. Se laisser emporter par le coup de cœur
Un appartement lumineux ou une maison avec jardin peuvent faire forte impression. Mais attention à ne pas laisser l’émotion prendre le dessus sur l’analyse rationnelle. Est-ce que ce bine respecte réellement vos critères principaux ? Emplacement, nombre de pièces, prix, etc ?
De plus, un bien peut sembler parfait à première vue, mais présenter des défauts importants : une isolation médiocre, des charges de copropriété élevées, ou encore travaux ou dégâts dissimulés, peuvent faire tourner le rêve au cauchemar.
Ce qu’il faut faire : Bien sûr, tous les biens qui feront battre votre cœur n’auront pas de vices cachés. Mais dans le doute, il vaut mieux prévenir que guérir.
Prévoyez une liste de critères objectifs et cochez chaque point pendant la visite. Notez aussi tout ce qui retient votre attention et prenez des photos pour y revenir à tête reposée.
2. Ne pas poser les bonnes questions
Trop souvent, les visiteurs repartent sans avoir osé ou pensé à demander des éléments essentiels. Quelle est l’année de construction du bâtiment ? Quel est le montant des impôts (taxe foncière, ordure ménagères, etc) ? Y a-t-il un syndic bénévole ou professionnel ? Comment est le voisinage ?
Ces questions peuvent sembler secondaires sur le moment, mais elles pèsent lourd sur la qualité de vie et le budget à long terme.
À faire : Préparez à l’avance une check-list de questions à poser au vendeur ou à l’agent immobilier. Ne pas hésiter à poser des questions sur le voisinage, les nuisances sonores, les projets d’urbanisme à venir, etc. Questionnez aussi votre entourage sur les questions qu’ils ont posées ou au contraire, sur celles qu’ils auraient aimé avoir posées
3. Négliger les aspects techniques du logement
Un rapide coup d’œil ne suffit pas à juger de l’état général d’un bien. Si vous n’êtes pas technicien.ne.s, vous pouvez néanmoins vérifier l’état des fenêtres, la présence d’humidité dans les murs ou l’état du tableau électrique lors de la première visite. En effet, ces éléments techniques peuvent entraîner des frais importants. Il vaut mieux donc ne pas les négliger.
À vérifier : vérifiez les installations (chauffage, électricité, plomberie), demandez les diagnostics obligatoires (DPE, amiante, plomb, mérule en Bretagne, etc.), repérez les fissures ou traces d’humidité.
4. Se contenter d’une seule visite à un horaire fixe
Un quartier peut sembler calme à 11h du matin et être bruyant en soirée. L’ensoleillement d’un logement varie aussi selon l’heure. Visiter une seule fois, ou toujours à la même heure peut donner une impression biaisée du bien.
On n’entend peut-être pas la circulation dans la rue passante d’à côté à 15h, mais en heure de points, ce n’est peut-être pas la même chanson.
Bonne pratique : si le bien vous intéresse, revenez à d’autres moments (matin, soir, week-end). Cela permet d’évaluer l’ambiance du quartier, le trafic, le stationnement et la luminosité réelle du logement. Vous pouvez aussi interroger les voisins sur leur ressenti de l’environnement du bien.
5. Sous-estimer les frais annexes au prix du bien
Le prix affiché sur une annonce n’est que la partie émergée de l’iceberg. Lors d’une première visite, beaucoup oublient de s’informer sur les charges de copropriété, les travaux à venir, les frais de notaire, ou les éventuelles rénovations à prévoir.
À anticiper : demandez les derniers procès-verbaux d’assemblée générale (en copropriété), estimez les frais de rénovation avec un artisan si besoin, et faites vous accompagner par un conseiller immobilier ou un courtier pour anticiper le budget global.
Une première visite immobilière, ça ne s’improvise pas. Pour éviter les mauvaises surprises, il vaut mieux arriver préparé, poser les bonnes questions et garder une vision claire de ses priorités. L’objectif : allier coup de cœur et bon sens, pour trouver le bien qui vous correspond vraiment.