Entre revalorisations des APL et limitation des loyers, faisons un point sur l'actualité de l'immobilier en ce 1er juillet 2022.
Dans le but de faire face à la hausse des loyers, induite par la hausse de l’inflation, le gouvernement propose un « bouclier loyer ».
Il a pour objectif de protéger le pouvoir d’achat des Français en plafonnant notamment les loyers.
Cela se traduit par la limitation de l’augmentation des prix des logements à la location à 3,5%. Ce bouclier a vocation à s’appliquer jusqu’à la fin 2023.
Le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, précise qu’il s’agit du « meilleur compromis trouvé entre les propriétaires, les bailleurs et les locataires ».
En complément de ce dispositif, le gouvernement annonce également une revalorisation des aides personnalisée au logement (APL).
En effet, le ministre de l’Économie confirmait une augmentation de 3,5% des APL pour tenter de pallier l’inflation croissante qui pourrait atteindre plus de 6 % en septembre prochain.
Ces deux dispositifs complémentaires devraient s’appliquer à partir de ce vendredi 1er juillet. Une solution jugée insuffisante selon les associations de défense des locataires.
D’autre part, en dépit des demandes des courtiers en crédit immobilier, la refonte du calcul du taux d’usure n’aura finalement pas lieu.
Le taux d’usure est le taux maximal auquel un prêt peut être accordé dans le but de protéger les particuliers de conditions d’emprunts pouvant les mettre en péril.
Incluant tous les coûts liés au crédit, tels que le taux d’intérêt ou l’assurance-emprunteur, il est réévalué chaque trimestre dans le but de refléter l’évolution de ces coûts des trois mois précédents.
Ce taux ne sera donc pas révisé de manière exceptionnelle comme avait pu l’envisager le gouvernement. Néanmoins, à partir du 1er juillet 2022, celui-ci sera relevé de 15 à 20 points, selon la durée de l’emprunt.
Une réévaluation jugée trop faible par les professionnels, constatant déjà un ralentissement du volume de crédits alloués par les banques. Ils craignent un important effet d’éviction (c’est-à-dire de rejets de crédits), en particulier chez les primo-accédants. La Banque de France, elle, dit ne pas constater d’effet d’éviction mesurable à l’heure actuelle.