L’éolienne domestique est un moyen écologique de produire son énergie. Cependant, elle représente un certain investissement. Avant de se lancer, il faut donc se poser les bonnes questions. 

L’éolien domestique, est-ce vraiment rentable ? Ouest France Immo vous dit tout. 

Comment fonctionne une éolienne domestique ? 

Comme pour les “grandes éoliennes”, une éolienne domestique permet de produire sa propre énergie grâce à la force du vent. Elle est dotée d’une hélice, vertical ou horizontale, soutenue par une nacelle dotée d’un générateur qui transformera l’énergie produite par le vent en courant très basse tension. L’électricité sera ensuite stockée dans des batteries. La puissance d’une éolienne domestique varie de 100 W à 36 kW. 

Auto consommation ou revente ? 

Si vous habitez hors d’une zone de développement éolien, aucune obligation de rachat n’existe. De plus, seuls les fournisseurs d’énergie du RTE (Réseau de transport d’électricité) ont la possibilité de racheter votre surplus et le prix est fixé librement. 

En revanche, EDF a l’obligation de racheter votre surplus d’électricité dans les zones de développement éolien et ce contrat est normalement garanti pour une durée de quinze ans. 
Sur l’année 2020, le prix de rachat de l’électricité produite par une éolienne domestique était de 0,074 € /kWh. Ce tarif s’appliquait de la première à la dixième année. Pour les 5 années suivantes, ce prix chutait à 0,040 €/kWh.
À noter qu’il s’agit du tarif de rachat le plus faible de toutes les énergies en France.
 

C’est pourquoi un investissement dans l’unique but de revente ne semble pas des plus judicieux. Il semble plus intéressant d’avoir recours à une éolienne domestique dans un but d’autoconsommation et revendre uniquement le surplus de consommation le cas échéant. 

Verticale ou horizontale ? 

 Deux types d’éoliennes existent, les horizontales et les verticales. 

éolienne domestique horizontale

Les horizontales sont les plus répandues mais aussi les plus performantes. Composées de 3 pales à hélices en général, elles doivent cependant être orientées face à des vents réguliers dans un environnement présentant peu d’obstacles. Les immeubles, toits de maisons et végétations sont autant d’obstacle pouvant faire chuter drastiquement la performance des éoliennes. C’est pourquoi celles-ci sont souvent installées sur des mâts. A partir de 12m de hauts, ces derniers nécessitent un permis de construire. Or, pour éviter tout obstacle et s’assurer une rentabilité, ils sont souvent érigés à des hauteurs minimales de 20m de haut. De plus, ces modèles sont plus susceptibles de créer des nuisances sonores. 

 

éolienne domestique verticale

Les verticales quant à elles peuvent capter les vents peu importe leurs provenances et peuvent donc fonctionner par vents plus faibles que les éoliennes horizontales. Mais à puissant égales, les éoliennes verticales s’avèrent souvent moins performantes que les horizontales. En revanche, elles ne produisent pas ou peu de bruits. 

Installation sur mât ou sur pignon ? 

Bien qu’il soit tentant d’opter pour l’installation sur pignon, pour éviter de perdre de la place dans son extérieur comme pour pallier la nuisance visuelle, cette option ne semble pas être celle à privilégier pour autant.
Le toit constituant un obstacle à la circulation du vent, elle ne permet pas un bon rendement.
De plus, l’éolienne étant installée directement sur la maison, des vibrations ou nuisances sonores sont à envisager.
Enfin, il existe également un risque d’endommagement du bien, le pignon étant fixé directement dessus et le bien n’ayant pas été conçu à cet effet.
 

Est-ce vraiment rentable ? 

Pour une éolienne de bonne qualité et capable de produire ente 4 et 5 kWh, il faut compter environ 25.000 €. Ce montant peut même aisément atteindre les 50 000€ pour une puissance supérieure. Il faut donc compter 15 à 20 pour amortir cet investissement.
D’autres sources d’énergies semblent donc plus rentables.
À titre indicatif, notons que le prix de rachat de l’électricité 
photovoltaïque au deuxième trimestre 2021 s’élève à 17,19c€/kWh, auquel s’ajoute une prime de 380€/kWc, pour des capteurs de ≤ 3 kWc intégrés au bâti.  

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