L'immobilier en Bretagne ne connait pas la crise. Les achats d'appartements sont en baisse de 10% sur 1 an du fait du ralentissement des constructions lors des confinements de 2020. En revanche, dans l'ancien, le volume des ventes grimpe en flèche. Mais qui sont les acquéreurs et comment se porte le marché ?

Qui sont les acquéreurs en Bretagne ?

Contrairement à la croyance générale, la majorité des acquéreurs n’est pas francilienne, arrivant les poches pleines pour investir sans regarder à la dépense. Selon Notaire et Breton et son baromètre semestriel de l’immobilier des notaires bretons, les acquéreurs en provenance d’Île-de-France ne représenteraient même que 7,5% pour l’ancien et 9,9% pour le neuf, ce qui ne représente qu’une légère baisse par rapport à 2019. L’acquéreur type serait à plus de 82 % Breton de 45 ans en moyenne, cadre moyen ou supérieur. Plus de la moitié serait originaire du même département, tendance normale et indiquant des investissements et achats locaux. Les retraités et primo-accédants ont, quant à eux, en grande partie quitté le marché suite à la pandémie, mais également face à une hausse de presque 10% du prix médian des maisons anciennes sur l’ensemble de la région.

Côté neuf

Bien que le volume de vente d’appartements neufs ait chuté de 10,5%, les prix semblent stagner avec un prix médian au m² de 4 120€ sur la région soit +1,3 % sur 1 an et même +15 % sur cinq ans. L’investissement dans l’immobilier reste un placement rassurant, notamment par le besoin inexorable de se loger. L’immobilier neuf bénéficie d’une bonne reprise, par la relance de nouveaux programmes immobiliers, mais également par la continuité du dispositif Pinel permettant un investissement défiscalisé.

Par départements, les prix du neuf sur 1 an n’ont que légèrement baissés dans le Finistère (-1,2 %) et l’Ille-et-Vilaine (-1,1%), ils sont en légère hausse en Morbihan( +0,8%) et les Côtes d’Armor (+1,1%). Cependant, sur le littoral du Sud Finistère, le prix médian a augmenté de 5,3% et est également en hausse de 3,8% dans le pays Malouin.

Côté ancien

Sur l’ensemble de la Bretagne historique, le prix des appartements anciens a augmenté de 10.8% sur un an. Ce qui porte le prix médian à 2 770 €/m² sur l’ensemble de la région. Pourtant, les prix sont assez hétérogènes si l’on y regarde de plus près avec 1 620€/m² dans les Côtes d’Armor contre 2 940€/m² en Ille-et-Vilaine.

Le prix des maisons anciennes a, quant à lui, augmenté de 9.6% en un an, portant le prix médian de la région à 194 000 €. Là encore, les prix médians varient en fonction des départements, avec 148 000€ dans les Côtes d’Armor contre 204 000€ en Ille-et-Vilaine.

En Bretagne les ventes d’appartements anciens et maisons anciennes ont été en forte hausse entre le 1er trimestre 2020 et le 1er trimestre 2021, respectivement de 13,4% et + 25,8 %. Cette hausse des volumes de biens anciens en vente s’est accompagné d’une hausse plus modérée des prix de près de 10% sur 1 an. La conséquence de cette hausse des ventes est la baisse du volume de biens en vente en 2021, il ne serait pas étonnant d’observer désormais une hausse des prix plus importante sur l’année 2021 du fait de cette raréfaction de l’offre.

Où est-ce que les prix flambent ?

Comme nous l’avons vu, les prix sont répartis de manière hétérogène sur l’ensemble de la Bretagne. Sans surprise, c’est en Ille-et-Vilaine et dans le Morbihan  que se concentrent les principales hausses de prix et les tendances les plus chères. Dans des villes comme Rennes ou Dinard en Ille-et-Vilaine, ou Sarzeau et Arzon dans le Morbihan, le prix des appartements neufs s’approchent des  4 500€/m². Pour les maisons, c’est à Arradon (56) que les prix sont les plus élevés avec un prix médian de 510 000 € (en hausse de 12,4%), suivi par La-Trinité-sur-Mer avec 495 000€. Dans l’agglomération rennaise, Saint-Grégoire et Cesson-Sévigné connaissent des prix médians dépassant les 450 000 €.

 

 

Nos biens immobiliers à vendre ou à louer

Donnez votre avis et commentez cet article