Acheter une place pour la louer apparaît comme un investissement simple et rentable. À condition de bien la choisir.

Une mise de départ modeste, peu de contraintes réglementaires, des frais d’entretien réduits, le tout pour une belle rentabilité. L’investissement dans une place de parking reste une alternative intéressante au marché locatif classique, devenu difficile.

Un ticket d’entrée raisonnable

Nul besoin de s’endetter pour mettre un pied dans l’investissement locatif. Quelques milliers d’euros suffisent pour acquérir une place de parking louée entre 70 et 150 € par mois en moyenne. Les prix démarrent à 5 000 € dans les petites villes. Comptez entre 15 000 et 25 000 € dans les grandes agglomérations. À Paris, il faudra débourser généralement plus de 30 000 € dans les quartiers recherchés. N’oublions pas d’ajouter les frais de notaire ou d’agence qui peuvent représenter jusqu’à 10 % du montant à débourser.

Une rentabilité amplifiée

La location de parking constitue l’un des investissements les plus rentables du marché immobilier. Le rendement brut varie entre 6 et 10 % par an en moyenne contre 3 à 4 % pour la location standard. Ainsi, la rentabilité brute d’un parking acheté 15 000 € loué 85 € par mois s’élève à 6,8 % (1 020 € par an / 15 000 € x 100). Ce type de placement est d’autant plus rentable que les frais fixes qu’il génère sont relativement limités : un parking ne nécessite quasiment pas d’entretien ni de travaux importants. En outre, les charges de copropriété seront réduites à la portion congrue si le parking se situe au sous-sol d’un immeuble collectif.

N’oubliez pas la fiscalité

Comme pour n’importe quel propriétaire bailleur, les revenus tirés de la location du parking sont imposés au titre des revenus fonciers. Vous pouvez bénéficier du régime microfoncier si vos loyers ne dépassent pas 15 000 € par an. Ce régime s’avère particulièrement avantageux pour les loueurs de parkings dans la mesure où cet abattement forfaitaire de 30 %, représentant les charges, est bien supérieur aux charges réelles du bien.

À l’imposition des revenus fonciers s’ajoute la taxe foncière, y compris pour les places de parking souterrain dont les murs du bâtiment ne vous appartiennent pas. En cas de revente, la plus-value est imposée au taux global de 34,5 % sauf si le prix de revente n’excède pas 15 000 €.

Peu de contraintes réglementaires

La location d’un parking (indépendante d’un logement) n’est pas soumise à la loi du 6 juillet 1989 régissant les baux d’habitation. Les bailleurs jouissent d’une grande souplesse pour fixer les termes et conditions du contrat de location : prix du loyer, durée, préavis de congé, modalités de révision du loyer, etc. Cette absence, ou presque, de contraintes explique sans doute pourquoi les impayés sont rares.

N’achetez pas les yeux fermés

Les investisseurs ne sont pas à l’abri de déconvenues. Une sélection drastique s’impose. Les locataires ont tendance à plébisciter un box ou un garage fermé plutôt qu’une simple place de parking pour des raisons de sécurité et la possibilité d’y stocker des affaires. D’autres éléments sont également à vérifier comme l’accessibilité du parking, un éclairage collectif de qualité, la propreté des lieux. Enfin, le paramètre le plus important : l’emplacement. Éloignez-vous le plus possible des parkings, des abords de gare et ciblez les zones où se garer est un véritable casse-tête. La réussite de votre investissement en dépend.

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