Pour faire face à l’arrêt de la loi Pinel, les investisseurs misent désormais sur différents outils de défiscalisation, tels que la location de biens immobiliers. Explications.
« C’est excellent pour nous car il n’y a plus personne », se réjouit Dominique Ravon, dirigeant associé du groupe Duret, principal promoteur sur la ville. « On est un acteur qui résiste dans le temps car on a su anticiper et puis on connaît bien notre marché. » S’il se frotte les mains, la plupart des promoteurs qui avaient mis tous leurs espoirs dans le dispositif Pinel d’investissement locatif ont dû abandonner leurs opérations, avant ou au cours de la commercialisation. Cette loi, dont l’objectif principal est de favoriser la construction de logements neufs, a été révisée en 2019. Désormais, La Roche-sur-Yon n’y est plus élligible.
Diversifier les offres
« La fin du Pinel à La Roche-sur-Yon est connue depuis octobre 2017, on a donc anticipé pour faire cette transition. Nous avons toujours diversifié notre offre et mixé nos résidences autour de trois axes : la résidence principale, le maintien à domicile avec des logements équipés PMR et une offre de services, et la LMNP (location meublée non professionnelle, lire ci-dessous). Nous avions déjà des appartements vendus de cette manière-là et destinés à être loués par des entreprises (le Sequoia et le Village au Bourg-sous-la-Roche), mais on mettait plutôt en avant le Pinel », rappelle-t-il.
Autre acteur vendéen qui a joué la carte de la prudence, le Sablais Philippe Petit Promoteur. « On était bien conscients que le Pinel allait s’arrêter, c’est pour cela qu’on avait choisi un projet en centre-ville profitant d’une opportunité, sinon on ne serait pas venus. Ce n’est pas notre secteur d’activité principal, » rappelle Geoffrey Petit. Du côté du groupe Duret : « On va continuer à mixer nos futures résidences. Nous faisons comme si le dispositif Pinel allait complètement disparaître en 2021. La Roche-sur-Yon nous sert de laboratoire. »