Si négocier le prix d'achat du bien immobilier dans le cas d'une revente est une pratique habituelle, ce n'est pas le cas concernant l'acquisition d'un bien immobilier neuf auprès d'un promoteur qui propose un prix fixe insusceptible, en principe, d'être discuté. Il existe pourtant des situations où cela est possible avec, pour objectif, d'obtenir pour l'acheteur un rabais.
Choisir le bon moment pour acheter
Il faut savoir qu’au début de l’ouverture des ventes d’immobilier neuf, le promoteur a besoin de faire rentrer de la trésorerie et une proportion d’au moins 30 à 50% de réservation pour lancer dans de bonnes conditions les opérations de construction des logements neufs et cela peut prendre du temps. C’est pourquoi il sera plus enclin à accepter une remise sur le prix et rogner sur sa marge, ou proposer des prestations supplémentaires pour conclure rapidement une vente. Un programme d’immobilier neuf qui prend trop de temps à démarrer, ce sont des frais financiers qui vont s’accumuler et des angoisses. Jouer sur cet aspect, pour un acheteur se lançant dans un investissement, est un levier puissant pour obtenir un rabais ou des prestations initialement en option.
À l’autre bout de la chaîne, acheter l’un des derniers biens, les invendus nommés aussi les queues de programme restant à la vente d’un programme, peut permettre aussi de bien négocier. En effet, un opérateur en promotion immobilière sera enclin à finaliser la vente de la totalité de son stock de logements neufs à vendre pour finaliser son opération, prendre son bénéfice pour, éventuellement, lancer un autre programme, ce qui va lui demander de la trésorerie. S’il lui reste quelques biens sur les bras, il aura tendance à accepter une remise sur le prix initial qui peut être d’un montant de 10 à 15%.
Les critères pour bien négocier.
En dehors de ces deux périodes favorables pour négocier, il faut savoir qu’un promoteur immobilier, face à une demande d’un acquéreur, fera tout, dans la limite du raisonnable, pour conclure une vente. C’est pourquoi un acquéreur engagé dans un investissement peut toujours proposer une baisse raisonnable du prix de vente ou, ce qui est plus facile dans ces cas, d’obtenir des prestations supplémentaires généralement proposées en option, la pose de prises de courant supplémentaires, la pose d’une climatisation, l’installation d’une cuisine équipée, un carrelage de bonne facture, un parquet, une place supplémentaire de parking, etc. Un acquéreur peut aussi demander la prise en charge des frais de notaire, de la TVA. Il devra, aussi, être aux aguets d’une opération commerciale habituellement proposée pour booster les ventes d’un programme et ne jamais oublier de faire jouer la concurrence, ce qui est toujours un moyen puissant pour négocier !
La clé, une bonne connaissance du marché.
Un projet d’achat d’un bien neuf, c’est aussi une question de patience. Avant d’initier des contacts avec des bureaux de vente pour un programme, il faut prendre le temps d’étudier le marché, connaître les prix moyens de vente pour tel quartier, jeter un œil les réalisations précédentes des opérateurs, vérifier si tel ou tel promoteur n’a pas connu des problèmes de contentieux ou de malfaçons, etc. Ce travail d’expertise en amont va permettre d’arriver bien armé dans un premier contact avec un promoteur qui sera toujours enclin, parce que ce métier n’est pas facile, à précipiter la signature d’une vente même s’il doit abandonner quelques pourcentages de sa marge.